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La prise en charge par l’Assurance chômage des indépendants et des démissionnaires va coûter beaucoup plus cher que prévu

La prise en charge par l’Assurance chômage des indépendants et des démissionnaires va coûter beaucoup plus cher que prévu. Les précisions de Jean-Baptiste Giraud.

 

Faire des promesses électorales une réalité, la mission n’est pas simple pour Emmanuel Macron, son gouvernement et les députés de la République en marche... Le dossier chaud du jour, c’est la prise en charge par l’Assurance chômage des indépendants et des démissionnaires qui coûterait beaucoup, beaucoup plus cher que prévu.

De 8 à 14 milliards la première année, puis de 3 à 5 milliards d’euros pour les années suivantes, tous les ans. Voilà ce que coûterait la prise en charge par Pôle Emploi des démissionnaires. Une estimation réalisée par les équipes du ministère du Travail, donc au dessus de tout soupçon partisan. C’est 5 à 10 fois plus que ce que le président avait annoncé pendant la campagne électorale.

Pourquoi un tel écart ? Tout simplement parce que le candidat d’alors, et ses équipes, n’avaient pas anticipé un phénomène tout bête : l’effet d’aubaine provoqué par une telle mesure. Au ministère du travail, on estime en effet que des centaines de milliers de salariés qui veulent quitter leur emploi, mais ne veulent pas se retrouver sans rien, sauteront sur l’occasion. Rappelons que pour partir dans le cadre d’une rupture conventionnelle, il faut que l’employeur soit d’accord car cela lui coûte plus cher qu’une démission. Au gouvernement, on conteste cette estimation, jugée beaucoup trop pessimiste, mais c’est vrai qu’il existe un risque bien réel de créer une pompe aspirante à vrais faux chômeurs opportunistes :

Ainsi, ceux qui voient l’âge de la retraite approcher pourront légitimement être tentés de partir plus tôt, tout en touchant le chômage pendant 3 ans, à partir de 55 ans, tout en cotisant pour leur retraite. Dans les couples, où les deux travaillent, l’un des deux peut aussi être tenté de profiter de cette occasion pour partir et souffler un peu sans mettre en péril les finances du ménage.

La solution pourrait donc être de raboter les indemnités pour les démissionnaires ? C’est en effet l’une des solutions envisagées par le gouvernement. Elle est parfaitement possible juridiquement puisque pour l’instant,  celles-ci ne sont pas pris en charge du tout. On pourrait donc se tourner vers un système à l’anglaise, avec des indemnités plafonnées à 1 500 euros par exemple, toujours afin d'éviter l’effet d’aubaine pour ceux qui ont de gros salaires. Seulement voilà, ce n’était pas du tout la promesse électorale d’Emmanuel Macron...

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