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Grande distribution et concurrence déloyale : "La grande mode, c’est le poulet espagnol"

Des agriculteurs de Haute-Garonne protestent contre la politique de prix bas menée par la grande distribution. Jean-François Lamassé, président de la Fédération Départementale des Syndicats d'Exploitants Agricoles de Haute-Garonne (FDSEA 31), était interviewé dans "le coup de fil du matin" sur Sud Radio le 4 février. "Le coup de fil du matin" est diffusé tous les jours à 7h12 dans la matinale animée par Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

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La grande distribution ne joue pas le jeu, remettant la pression sur les prix, les producteurs et agriculteurs.

"Ils veulent encore nous faire baisser les prix"

Des actions ont été menées le 3 février contre des supermarchés de Haute-Garonne. Pour quelles raisons ? La grande distribution prend-elle toujours les producteurs et consommateurs en otage ? "La loi Egalim consistait à mettre les produits français en avant, à un prix très correct, de façon à ce que tout le monde puisse en profiter", explique Jean-François Lamassé, président de la Fédération Départementale des Syndicats d'Exploitants Agricoles de Haute-Garonne (FDSEA 31).

"Cela permettait aussi aux producteurs et agriculteurs d’avoir un salaire décent. Le problème est que la grande distribution ne la respecte pas. Ils veulent encore nous faire baisser le prix en-dessous du seuil de production et eux, bien sûr, continuent, de l'augmenter."

 

"Il n’y aurait plus de production française"

À cela s’ajoute une concurrence déloyale avec les produits importés. "La grande mode, c’est le poulet espagnol, détaille Jean-François Lamassé. On le transforme en France, cela fait du poulet français. Cela devient un prix d’appel, et on vous demande à vous de vous aligner par rapport à ce prix-là. On n'a pas les mêmes normes, pas les mêmes charges. C’est impossible, il n’y en a jamais assez…"

"Donc, au bout d’un moment, on a dit stop, précise le président de la FDSEA 31. Nous avons été gentils, nous avons fait des actions. Cela touche tout le monde. Sur 3.000 automobilistes, pas un ne nous a dit que nous n’avions pas raison. À force, cela veut dire qu'il n’y aurait plus de production française, que l’on va perdre notre souveraineté alimentaire. De l’autre côté, vous allez faire vos courses, et les prix augmentent Pourtant, quand le cours du blé dur s’est effondré, ils n’ont pas baissé le prix des pâtes. Par contre, quand il a augmenté, ils ont augmenté leurs prix."

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Retrouvez "le coup de fil du matin" du lundi au vendredi à 7h12 sur Sud Radio, dans la matinale de Cécile de Ménibus et Patrick Roger.
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