Des annonces qui tombent trois mois à peine après Noël. En novembre et décembre, les parents se sont massivement tournés vers Internet pour acheter les jouets des enfants. La grande distribution aussi en a énormément souffert.
Pourquoi ? D’abord parce qu’Internet est moins cher, c’est une réalité. Ensuite, parce qu’il propose beaucoup PLUS de choix et dispose souvent de plus de stock. Et puis on peut faire son shopping de Noël le soir dans son lit, et maintenant, même les enfants préparent leur liste de Noël sur une tablette et demandent simplement aux parents de la valider.
Pour autant, ce n'est pas forcément la disparition annoncée des magasins physiques de jouets. Regardez par exemple le livre : on nous avait dit qu'Amazon tuerait les libraires, et bien l’an dernier, en France, les ventes de livres se sont stabilisées. - 1 % en chiffre d’affaires, mais +2 % en volume. Il s’ouvre autant de librairies nouvelles qu’il ne s’en ferme.
Autre exemple, les magasins de bricolage : jeudi, Mr Bricolage a annoncé qu’il allait ouvrir des magasins en centre ville, mais aussi que ses comptes étaient repassés dans le vert. Les Mousquetaires, qui détiennent déjà Bricomarché, ont racheté Bricorama et n’ont pas l’intention de fermer.
Et puis, il y a la Fnac ou Darty qui, après une période de doute, vont mieux. Et dans l’habillement, pour la première fois cette année, les ventes se sont aussi stabilisées et le marché a cessé de s’effriter !
Ce qui fait la différence avec Internet : le conseil. En matière de bricolage, c’est indispensable de pouvoir parler avec quelqu’un qui s’y connait pour faire les bons choix. C’est la même chose pour les livres, mais aussi l’électroménager, la hi-fi... Il y aura toujours des clients qui n’y connaissent pas grand-chose et ont besoin d’être accompagnés dans leur acte d’achat.
Et pour les fringues, et bien, c’est évident. Le plaisir de flâner, toucher, essayer, demeure irremplaçable.
Pourquoi les magasins de jouets, eux, sont en train de mourir ? À cause du Pere Noël. Quand vous faites 50 % de votre chiffre d’affaires en deux mois, si un concurrent arrive à ce moment là, et bien, vous êtes mort.
Écoutez la chronique de Jean-Baptiste Giraud dans le Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard