single.php

Debout la France lance un simulateur de pouvoir d'achat pour tenter de prouver que celui-ci n'augmente pas

Nicolas Dupont-Aignan lance un simulateur de pouvoir d'achat afin de démontrer que ce dernier n'augmente pas. Précisons de Jean-Baptiste Giraud.

Thumbnail

Hausse ou baisse du pouvoir d’achat en 2018 ? Cela fait des semaines que le gouvernement tente de convaincre que celui-ci sera en hausse cette année. C’est tout le contraire, affirmait l’INSEE dans une étude au début de l’année et c'est désormais au tour de Debout la France d’en remettre une couche.

Et plutôt que d'éructer dans les médias ou d'inonder les réseaux sociaux d’articles ou de tableaux visant à démontrer que le pouvoir d’achat des Français va baisser cette année, Nicolas Dupont-Aignan a décidé d'adopter une autre stratégie. Il a fait réaliser un "simulateur" de pouvoir d’achat en ligne; qui intègre toutes les hausses et les baisses de dépenses, auxquelles sont soumis les ménages pour cette année.

Et quand on utilise son simulateur, disponible à l'adresse lavraiefacturemacron.fr, c'est la surprise ! En effet, quel que soit le revenu indiqué et la charge de famille, tout le monde est perdant sauf les quelques centaines de milliers de contribuables français qui bénéficient de la disparition de l'ISF, au profit de l'IFI. Ainsi, ces derniers, qui n’ont pas beaucoup de patrimoine immobilier mais possèdent en revanche des titres ou des liquidités, sont en effet largement avantagés par cette réforme.

Question : pourquoi le gouvernement continue de soutenir que le pouvoir d’achat va augmenter en 2018 si l'information est fausse ? Parce que tout est une question de point de vue. Le gouvernement affirme que les Français vont récupérer du pouvoir d’achat cette année parce qu'un certain nombre d'impôts et de taxes sont en effet réduits ou supprimés. L'exemple le plus flagrant reste celui de la taxe d'habitation qui va chuter d'un tiers à la rentrée pour 8 Français sur 10.

Le problème, c'est que ce pouvoir d’achat rendu aux français, il leur est malheureusement repris aussitôt par des dépenses supplémentaires, auxquelles ils peuvent difficilement se soustraire. L'État se défend d'être à l’origine de ces dépenses supplémentaires, mais ce n’est pas tout à fait vrai.

Prenez par exemple le prix des carburants qui a explosé depuis le début de l'année. C’est bien d’abord une taxe, et non pas la hausse du prix du baril de pétrole brut, qui est la cause de cette flambée des prix du diesel et de l'essence. Prenez ensuite le prix des timbres qui ont flambé aussi : la Poste a bien pour actionnaire l'État, qui a son mot à dire. Idem avec les tarifs d'autoroute qui sont fixés en accord avec l'État. Notons qu'en son temps, Ségolène Royal avait bloqué une hausse, rattrapée depuis. Mais on était en période électorale.

Les exemples comme ceux que nous venons de citer sont légion. Et quand on tient compte de tous ces paramètres comme le fait le simulateur de debout la France, alors oui, techniquement, pour l’immense majorité des Français, le pouvoir d’achat va bel et bien baisser une fois de plus, de quelques dizaines à quelques centaines d’euros par mois, pour certains foyers.

>> L'intégralité de la chronique est disponible en podcast

 

L'info en continu
23H
22H
21H
20H
19H
18H
17H
16H
15H
14H
Revenir
au direct

À Suivre
/