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Après les voitures, les camions électriques s’apprêtent à inonder le marché

Plusieurs grands constructeurs automobiles planchent actuellement sur des prototypes de camions électriques autonomes ou semi-autonomes. Une innovation qui présente plusieurs avantages.

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La fortune des plus riches, tel Elon Musk, patron de Tesla, a augmenté des 86% pendant la pandémie. (Eric Piermont - AFP)

Non, votre chauffeur d’autobus ne va pas disparaître demain, ni probablement d’ailleurs après-demain, car il est encore inconcevable de pouvoir remplacer toutes les tâches qu’il accomplit avec un robot couplé à un automate de vente de billets. Ce ne sont pas non plus les livreurs qui vont devoir passer le volant en ville, car ils doivent aussi charger et décharger les marchandises, sans parler de devoir trouver une adresse compliquée à repérer. Non, ceux qui ont du souci à se faire, ce sont les chauffeurs de camion, en l’occurrence de semi-remorques (autrement appelés poids lourds).

Après Daimler, alias Mercedes, qui a annoncé travailler sur l’automatisation de la conduite de ses camions, après Volvo, autre grand fabricant de camions en Europe et dans le monde qui a repris l’activité de Renault Trucks il y a une quinzaine d’années, c’est au tour de Tesla, le trublion de la voiture électrique autonome, de s’apprêter à dévoiler son premier prototype de camion à la rentrée.

Évidemment, il sera entièrement électrique, contrairement aux prototypes de camions sur lesquels Daimler et Volvo travaillent qui seront, eux, semi-autonomes. Il faut dire que pour Tesla, qui vient de faire cette annonce, c’est une question de cohérence. Ne serait-ce que parce que l’entreprise porte un grand nom de l’histoire de l’électricité, celui de Nikola Tesla, à qui l’on doit de grandes découvertes et inventions, à commencer par le moteur électrique – rien que ça – ou encore le courant alternatif. 

L’avantage d’un camion, c’est qu’il y a de la place pour mettre des (énormes) batteries, et ça, Tesla sait faire. Autre intérêt majeur : on peut changer les batteries quand elles sont vides en les remplaçant par des pleines, en même temps que l’on charge ou décharge le camion. Enfin, dernier avantage et non des moindres : quand un transporteur met plusieurs centaines de milliers d’euros sur la table pour acheter un semi-remorque, dépenser un peu plus encore pour investir dans une technologie d’avenir et peut-être pouvoir livrer demain des villes qui interdiront les camions roulant au diesel, c’est simple à faire.

Quant à la conduite autonome (ou plutôt semi-autonome) de ces camions semi-électriques, elle semble tomber sous le sens. Pour le coup, que des semi-remorques soient pilotés par un ordinateur, un robot ayant pour mission de rester dans la file de droite toujours à la même vitesse en évitant simplement les obstacles et ralentissant quand le trafic l’exige, c’est simple. Soulager les chauffeurs de camion de 80 à 90% de leur conduite en leur permettant de regarder un film ou de déjeuner en lâchant le volant en totale légalité semble juste évident.

Les premiers camions semi-autonomes commencent déjà à être expérimentés, y compris en Europe. Les plus optimistes envisagent que certains puissent être autorisés à rouler de manière commerciale parmi nous dès 2018.

Réécoutez ici l’intégralité de l’édito éco de Jean-Baptiste Giraud dans le Grand Matin Été

 

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