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Marion Augustin : "Guillaume Apollinaire a eu un destin hors du commun"

Par La Rédaction

Né d’une mère polonaise, amoureux d’un grand nombre de femmes malgré sa courte vie, engagé au front, naturalisé français une semaine avant d’être blessé, mort à 38 ans… Telle a été la vie de Guillaume Apollinaire, dont on célèbre aujourd’hui le centième anniversaire de la mort. Pour nous raconter le poète, André Bercoff et Céline Alonzo ont accueilli Marion Augustin, auteur de Dans les pas de Guillaume Apollinaire (éditions Gründ), dans l'émission "Bercoff dans tous ses états", diffusée sur Sud Radio de 12h à 13h.

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Guillaume Apollinaire commence à écrire tôt

"La mère de Guillaume Apollinaire était polonaise, mais est allée vivre en Italie, où le futur poète français est né. Son enfance a été difficile : à un moment, son père a disparu et sa mère est restée vivre seule avec Guillaume. Il avait quelques obstacles à surmonter avant de vivre de sa plume", nous apprend Marion Augustin.

"Guillaume Apollinaire a commencé à écrire des poèmes à l’âge de 15 ans. Adolescent, il vivait beaucoup la nuit, ce qui lui a valu le surnom de 'Guillaume Macabre'."

À 21 ans, Guillaume Apollinaire rencontre son premier amour

En 1901, il rencontre Annie Playden, la gouvernante anglaise d’une petite fille dont il était précepteur. Malgré son amour pour elle, leur idylle n’a pas pu se concrétiser. "Il est tombé follement amoureux d’Annie Playden. Elle était assez étonnée par ce poète français fantasque, qui lui déclamait les vers", poursuit Marion Augustin. Mais Annie Playden part pour les États-Unis. En 1902, Guillaume Apollinaire rentre à Paris. Désespéré, il écrira : "Je me croyais mal-aimé tandis que c’était moi qui aimais mal". C’est aussi à cette époque qu’il écrit des poèmes inspirés par la religion. "Il y a quelque chose qui est twisté, qui apporte une espèce de transgression", souligne Marion Augustin au sujet de ces poèmes.

En 1905, Guillaume Apollinaire écrit sa première œuvre érotique, Les exploits d’un jeune Don Juan, suivie des Onze mille verges en 1907. "Il aimait la jouissance, l’érotisme", confie Marion Augustin.

Les années au front

Une autre rencontre amoureuse, toujours en 1907, l’a inspiré à écrire Le Pont Mirabeau. Il s’agit de Marie Laurencin. À cette époque, Guillaume Apollinaire "squattait" au Bateau Lavoir. "Cette relation était nourrissante pour sa création à elle et à lui", raconte Marion Augustin à André Bercoff et Céline Alonzo.

Avec le début de la Grande Guerre, Guillaume Apollinaire s’engage comme volontaire, il est artilleur. Mais, n’ayant pas la nationalité française, il doit attendre novembre 1914 pour que sa demande soit acceptée. Ce n’est qu’au printemps 1915, après des mois d’entraînement, qu’il  part au front en Champagne. Malheureuse coïncidence : il est naturalisé français une semaine avant d’être blessé au front, le 17 mars 1916.

Une relation épistolaire qui n'a pas abouti

C’est en janvier 1915, lors d’un trajet en train, que Guillaume Apollinaire rencontre Madeline Pagès, une autre femme dont il tombe amoureux. Elle est professeur de littérature en Algérie et, distance oblige, ils entretiennent une relation épistolaire. Mais ni un séjour en Algérie ni une demande en mariage ne suffisent : leur relation prend fin à son tour.

Ayant contracté la grippe espagnole, Guillaume Apollinaire meurt le 9 novembre 1918… six mois à peine après le mariage avec un autre de ses amours, Jacqueline Kolb.

Cliquez ici pour écouter l’invité d’André Bercoff dans son intégralité en podcast.

Retrouvez André Bercoff et ses invités du lundi au vendredi sur Sud Radio, à partir de midi. Toutes les fréquences de Sud Radio sont ici !

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