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"L’exode massif des Irlandais au 19ème siècle a introduit Halloween aux États-Unis"

Par Benjamin Jeanjean

En ce jour de fête pour les amateurs d’Halloween, l’historienne et spécialiste des traditions populaires Éloïse Mozzani était l’invitée de Sud Radio ce mardi pour évoquer les origines de cette soirée spéciale.

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Comme tous les 31 octobre, des millions de personnes dans le monde entier célébreront ce soir Halloween. Si cette fête est parfois perçue en France comme une importation du marketing américain, son origine n’est pas à chercher outre-Atlantique, comme nous l’indique au micro de Sud Radio l’historienne Éloïse Mozzani, spécialiste des traditions populaires.

"Halloween nous vient d’Irlande. C’était la fête la plus importante de l’année celte, fêtée également en Écosse et au Pays de Galles, mais surtout en Irlande. C’est une sorte de jour de l’An, le passage d’une ancienne année à une nouvelle année. Cette nuit-là, le dieu de la mort permettait aux âmes des morts de venir sur Terre et d’entrer en communication avec les vivants. C’est donc la nuit des morts, auxquels se sont ensuite ajoutés les forces surnaturelles, les esprits maléfiques, et c’est aussi devenu la nuit des sorciers. C’était une date très importante pour la sorcellerie", explique-t-elle.

Sans surprise, l’importance et l’impact de cette fête n’a aujourd’hui rien à voir en France et aux États-Unis. "C’est arrivé assez tardivement en France. Au 19e siècle, l’exode massif des Irlandais aux États-Unis a introduit là-bas cette tradition. Aux États-Unis et au Canada, c’est un énorme succès, tout le monde est déguisé, enfants comme adultes. C’est plus poussif en France. Je me souviens de commerçants qui commençaient il y a quelques années à décorer leurs vitrines avec des citrouilles et des têtes de mort, mais ça ne prenait pas. Depuis quelques années, le marketing s’est mis en marche. La cible est facile : ce sont les enfants avant tout. Quand on demande à un enfant de se déguiser et de ramasser des bonbons, c’est le bonheur pour lui ! Petit à petit, les ados s’y sont aussi mis, et c’est devenu la folie. En France, on mettra peut-être quelques années avant que les adultes s’y mettent", assure Éloïse Mozzani.

Réécoutez en podcast l’interview d’Éloïse Mozzani dans le Grand Matin Sud Radio

 

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