single.php

La société civile se fait une place au Gouvernement

Par Jérémy Jeantet

Fidèle à la promesse d'Emmanuel Macron, le Gouvernement d'Édouard Philippe fait la part belle aux membres de la société civile, même si les ministères régaliens sont restés la chasse gardée des professionnels de la politique.

Thumbnail

Ils sont près d'une dizaine, dans un Gouvernement de 22 membres, à venir de la société civile. C'était devenu un des thèmes de la campagne d'Emmanuel Macron, censé renouveler les pratiques politiques. Sur ce point, la promesse aura été respectée, même si les ministères régaliens sont restés entre les mains des professionnels avertis de la politique.

Pour le premier Gouvernement Édouard Philippe, une ancienne escrimeuse, championne olympique, Laura Flessel, a été nommée ministre des Sports. L'ancienne présidente de la RATP, Élisabeth Borne, devient ministre chargée des Transports.

La directrice de l'université Sophia Antipolis de Nice, Frédérique Vidal, devient ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'innovation. Quant à Agnès Buzyn, nommée ministre des Solidarités et de la Santé, elle est médecin. Marlène Schiappa, nommée secrétaire d'État chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, est une blogueuse militante de 35 ans. C'est une éditrice, François Nyssen, qui devient ministre de la Culture et une ancienne DRH, Muriel Pénicaud, qui devient ministre du Travail.

Du classique, donc, Emmanuel Macron et Édouard Philippe ayant visiblement souhaité mettre en avant les compétences acquises dans le privé. Même Nicolas Hulot, que Nicolas Sarkozy comme François Hollande avaient tenté de faire entrer au Gouvernement précédemment, a finalement accepté le défi, devenant même ministre d'État, ministre de la Transition écologique et solidaire.

À noter également deux personnalités aux profils un peu plus flous. Jean-Michel Blanquer, nouveau ministre de l'Éducation nationale, a été recteur, puis directeur d'une école de commerce prestigieuse. Mais il n'est pas étranger au monde politique, puisqu'il a été, entre 2009 et 2012, le numéro 2 de ce même ministère, alors dirigé par Luc Châtel, ou encore directeur adjoint du cabinet de Gilles de Robien entre 2005 et 2007.

Même chose pour Mounir Mahjoubi, secrétaire d'État chargé du numérique, est à l'origine de la fondation de plusieurs start-ups qui sont devenues des modèles de réussite. Mais lui aussi connaît (très) bien la politique. Encarté PS dans sa jeunesse, pendant ses études à Sciences-Po, il participe à la campagne de Ségolène Royal en 2007 et à celle de François Hollande en 2012. Il rejoint les rangs d'En Marche! en janvier 2017, pilotant la campagne numérique d'Emmanuel Macron. C'est notamment lui qui a participé à la mise en place de protections contre les piratages, qui se sont avérées très utiles. Ce qui lui vaut la confiance du nouveau président, au point que c'est lui qui a été investi dans la 16e circonscription de Paris pour les législatives, face au premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis.

L'info en continu
12H
10H
09H
07H
04H
00H
22H
20H
Revenir
au direct

À Suivre
/