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François Patriat : "La bienveillance envers Le Foll, El Khomri ou Touraine est justifiée"

Par Benjamin Jeanjean

Sénateur de Côte-d’Or et soutien d’Emmanuel Macron, François Patriat était l’invité ce mercredi de Territoires d'Infos, la matinale de Sud Radio et Public Sénat présentée par Cyril Viguier, avec la presse quotidienne régionale. Selon lui, La République En Marche a bien fait de ne pas présenter de candidats dans toutes les circonscriptions pour les législatives.

"Je souhaite que ces candidats soient élus ou réélus". Sur le plateau de Territoires d'Infos, la matinale de Sud Radio et Public Sénat présentée par Cyril Viguier avec la presse quotidienne régionale, le sénateur de Côte-d’Or François Patriat, soutien de la première heure d’Emmanuel Macron, a évoqué les cas de Stéphane Le Foll, Myriam El Khomri et Marisol Touraine, trois anciens ministres de François Hollande contre lesquels La République En Marche a décidé de ne pas présenter de candidats aux élections législatives. "Pour des ministres solides et engagés comme eux, qui ont prouvé leur engagement pour la social-démocratie et qui n’ont jamais atteint Emmanuel Macron avec des propos agressifs, la bienveillance est justifiée", a-t-il reconnu, alors que le cas de Marisol Touraine notamment fait beaucoup jaser à gauche. "Ils se sont engagés à soutenir la politique du gouvernement. Je souhaite donc que ces candidats soient élus ou réélus", a-t-il ajouté.

"Personne ne comprendrait un relâchement pour l’état d’urgence"

Alors qu’Emmanuel Macron réunit ce mercredi un conseil de défense pour mettre en place une task force antiterroriste, François Baroin a d’ores et déjà proposé le vote d’une loi de sécurité intérieure. Une demande qui ne sera pas la priorité des décideurs selon François Patriat. "Il y aura un ordre du jour imposé par le gouvernement. On ne va pas examiner en priorité les propositions faites par l’opposition. J’ai bien compris que François Baroin était en train de proposer des lois qui ne sont pas issues du programme plébiscité par les Français", a-t-il indiqué, avant d’assurer être en faveur d’un prolongement de l’état d’urgence : "À titre personnel, je pense qu’il faut le prolonger. Personne ne comprendrait qu’il y ait un relâchement".

"Les ordonnances ? Pour la retraite ou les congés, personne ne s’était plaint"

Également interrogé sur les premiers remous provoqués par le début de mandat d’Emmanuel Macron, François Patriat a tenu à défendre la méthode présidentielle. "Pour les ordonnances, on a bien vu lors de la première loi Macron comment cela s’était passé, avec des centaines d’heures de débats parlementaires. Je suis pour l’utilisation des ordonnances. Quand elles ont été utilisées pour voter les retraites ou la cinquième semaine de congés payés, personne ne s’était plaint", a-t-il déclaré avant d’évoquer le cas du Lot-et-Garonne, qui a lancé un appel au secours au président. "J’entends bien que les départements ont des tâches nouvelles qui leur ont été rendues obligatoires. J’ai présidé une région pendant 12 ans. J’ai vu des collectivités qui veulent s’occuper de tout, et même de ce qu’elles n’auraient pas à faire : tourisme, économie, numérique… Et après, elles s’aperçoivent qu’elles ne peuvent pas tout faire", a-t-il regretté.

"La réserve parlementaire, une lourdeur administrative qui prend un temps extraordinaire"

Pour ce qui est de la loi sur la moralisation de la vie publique, le sénateur à la longue carrière politique (il a été maire, député, secrétaire d’État, ministre, président de région et désormais sénateur), estime que "l’époque du cumul indéfini des mandats est révolue". "Ce qui s’est passé pendant la campagne a montré que face au cri des Français, il fallait apporter la transparence", a-t-il indiqué, tout en se prononçant en faveur de la suppression de la réserve parlementaire. "J’y suis favorable mais je sais que je suis minoritaire au Sénat. Cela prend un temps extraordinaire pour des sommes parfois très modestes (...). Est-ce que ça a vraiment un sens ? C’est une lourdeur administrative", a-t-il clamé.

Vers un groupe LREM au Sénat en septembre ?

Assurant qu’Emmanuel Macron a réalisé pour l’instant "un sans-faute" dans son début de mandat, François Patriat se tourne déjà vers les prochaines élections sénatoriales en septembre. "Il va y avoir des textes importants, et on a besoin de cohérence. Cela passe forcément par une coordination. Je rêverai d’un groupe au Sénat qui réunisse des gens du RDSE, du groupe socialiste, de l’UDI, voire des Républicains…", a-t-il déclaré.


Invité : François Patriat - Territoires d'infos... par publicsenat

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