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Emmanuel Macron met les cabinets ministériels à la diète

Alors que les ministres du gouvernement Philippe prennent peu à peu leurs marques, l’Élysée a tout bonnement décidé de limiter leurs cabinets à dix conseillers maximum.

Emmanuel Macron (à droite) et son Premier ministre Édouard Philippe le 1er février 2016 à Saint-Nazaire (©Loïc Venance - AFP)

Il va falloir user de créativité pour étoffer les équipes car cette décision de mettre à la diète les cabinets est certes un grand classique en début de mandat, mais on sait que cela peut bouger. Sauf qu’Emmanuel Macron connaît le truc ! N’oublions pas que depuis l’Élysée, il avait un panorama imprenable sur les us et coutumes des cabinets ministériels.

Dix conseillers par cabinet : en conséquence, la charge de travail augmente et le risque est de transférer des opérations ou des missions où l’administration pourrait avoir ses propres mécanismes. C’est un rouage essentiel dans un gouvernement : travailler à la fois avec l’équipe politique du cabinet, qui n’est pas composée de fonctionnaires, et avec l’administration. Pour mémoire, le ministre Macron à l’Économie avait un cabinet d’une vingtaine de conseillers...

En parallèle, une autre bataille cruciale se joue actuellement : celle des décrets d’application des ministères, qui fixent au Journal Officiel les périmètres et les rayons d’action des ministres. Là, il faut connaître les arcanes de la politique pour être les premiers à réagir. Par exemple, François Bayrou, garde des Sceaux préparant sa loi de moralisation de la vie publique, fait en sorte de récupérer aussi le périmètre du secrétariat d’État aux victimes que dirigeait Juliette Méadel, aujourd’hui candidate aux législatives. Elle avait réussi à obtenir la création d’une administration directement dédiée et rattachée à Matignon car le suivi des victimes est une compétence inter-ministérielle. François Bayrou, lui, lorgne sur cette compétence qui expose énormément d’un point de vue médiatique et qui permet d’être dans la proximité avec les Français. C’est donc un poste très convoité.

Idem pour le ministre Le Drian, qui a ouvert le front du maintien des attributions du commerce extérieur et du tourisme, rattachés au Quai d’Orsay sous Laurent Fabius. Il veut garder en prise directe ces porte-feuilles, qui étaient auparavant sous la houlette de Bercy. Jean-Yves Le Drian n’est jamais en reste d’une bataille contre la forteresse financière.

Retrouvez ici l’édito de Michaël Darmon lors du Grand Matin Sud Radio.

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