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À Bruxelles, Emmanuel Macron retrouve son beau costume de chef des armées

Lors du sommet de l’Otan, le nouveau locataire de l’Élysée a revêtu son costume de leader militaire. Dans un contexte particulièrement crucial, tant à l’étranger que dans les arcanes du pouvoir en France.

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Le sommet de l’Otan à Bruxelles était la première sortie internationale du nouveau président français. Cette réunion a ancré encore plus rapidement Emmanuel Macron dans son rôle de chef des armées qu’il veut – on l’a compris – incarner très fortement. Comme il ne peut pas descendre tous les jours les Champs-Élysées en jeep ou inspecter une cabine d’avion du Rafale, il était donc important de marquer le terrain. Enjeux multiples et cruciaux pour ce sommet, sur les questions de cyberterrorisme et de coopération avec les États-Unis dans la guerre contre l’État Islamique, pour laquelle le président français a voulu scénographier sa relation avec le président Trump.

Il fallait aussi envoyer un message pour assurer et conforter la relation franco-américaine. Pourquoi ? Parce qu’en matière de coopération, il faut savoir que les États-Unis nous vendent des drones et que ce sont aussi ces drones américains qui exécutent les fameuses opérations homo, ces attaques ciblées contre des jihadistes français dont les noms et positions sont transmis aux militaires américaines. Des opérations qui sont décidées au plus haut niveau et signées par le président de la République.

Le poste de chef de la DGSE au centre des attentions

En marge de ce sommet, en France, on est en train de désigner le nouveau patron de la DGSE, les services secrets. Et je peux vous dire que la lutte est âpre entre les profils ! Un diplomate ou un préfet ? C’est la lutte traditionnelle, il y a des candidats pour chaque profil. On parle par exemple de l’ancien ambassadeur au Caire, André Parant, ou de l’ex-chef de la DST, Pierre Bousquet de Florian. La décision est imminente et dans le contexte actuel, ce sera l’une des premières décisions parmi les plus importantes pour le nouveau pouvoir. 

Par ailleurs, l’état du matériel au sein de l’armée préoccupe toujours. Selon les hauts gradés, il y a des besoins de rallonges budgétaires. Pour en convaincre le chef de l’État, les militaires ont usé d’un petit stratagème pendant sa visite au Mali : pas de coup de peinture, pas de matériel briqué avec l’apparence du neuf comme il est d’usage lors de la visite d’un officiel. Tout était en l’état pour montrer au président la réalité du quotidien des militaires et pouvoir avoir des crédits.

Réécoutez ici l’édito politique de Michaël Darmon dans le Grand Matin Sud Radio.

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