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Wikileaks : Chelsea Manning sort de prison, quid de Julian Assange ? 

Par Benjamin Jeanjean

Après sept ans passés derrière les barreaux, la soldate américaine Chelsea Manning, entrée en prison en tant qu’homme prénommé Bradley, a été libérée ce mercredi. Les regards se tournent désormais vers Julian Assange, autre figure emblématique de Wikileaks.

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Traîtresse pour les uns, héroïne des libertés pour les autres, Chelsea Manning ne laisse personne indifférent aux États-Unis. En 2010, celle qui était alors un soldat américain prénommé Bradley faisait fuiter plus de 700 000 documents confidentiels sur les guerres d’Irak et d’Afghanistan, mettant dans l’embarras les autorités militaires et politiques du pays. Condamnée en cour martiale à 35 ans de réclusion pour cette gigantesque fuite de données classées secret défense, Chelsea Manning a quitté ce mercredi le pénitencier de Fort Leavenworth, à la faveur d'une peine commuée par Barack Obama juste avant qu'il ne quitte la Maison Blanche.

"Premiers pas de libertés"

"Le jour est enfin venu. Quoi que me réserve l'avenir, c'est bien plus important que le passé. Je cherche dès maintenant des choses qui soient passionnantes, étranges, amusantes et toutes nouvelles pour moi", a-t-elle déclaré dans un communiqué, avant de publier sur Twitter une photo de ses pieds chaussés de baskets, avec le commentaire "Premiers pas de liberté". Commence ainsi pour elle une nouvelle vie, pour le plus grand malheur de l’actuel président Donald Trump, qui l’avait qualifiée de "traîtresse qui n'aurait jamais dû être libérée de prison".

Assange va-t-il tenir sa promesse ?

Mais si le nom de Chelsea Manning est aussi connu, c’est en grande partie grâce à celui de Julian Assange. Le fondateur de Wikileaks, qui a exploité cette fuite de documents permise par Chelsea Manning, est aujourd’hui cloîtré à l’ambassade d’Équateur à Londres et refuse d'en sortir. En effet, il fait l’objet d’un mandat d’arrêt européen de la justice suédoise, qui souhaite l’entendre dans une affaire de viol présumé. Une affaire niée par Julian Assange, qui dénonce une tentative de le faire extrader aux États-Unis pour être jugé dans le cadre de ces fuites. Or, le cybermilitant australien avait promis d’accepter d’être extradé si les États-Unis faisaient preuve de clémence envers Chelsea Manning. Tiendra-t-il sa parole ?

Le parquet suédois annonce en tout cas une conférence de presse ce vendredi. "Le 19 mai au plus tard, le parquet doit transmettre au tribunal de Stockholm une demande d'incarcération de Julian Assange. Les avocats d'Assange ont demandé à ce tribunal de lever le mandat d'arrêt. Les magistrats feront lors de cette conférence de presse un point sur l'instruction en cours", peut-on lire dans un communiqué.

(Avec AFP)

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