Jared Kushner, gendre et proche conseiller de Donald Trump, pris dans la tourmente de l’enquête sur l’affaire russe. Plusieurs médias américains ont affirmé jeudi que le gendre du président des États-Unis fait partie des personnes visées par cette enquête sur les ingérences russes durant l’élection présidentielle. Les enquêteurs du FBI "pensent que Kushner a des informations importantes concernant leur enquête", a ainsi rapporté la chaîne NBC, qui précise que cela ne signifie pas que le mari d'Ivanka Trump est suspecté d'avoir commis un délit.
Paul Manafort et Michael Flynn au cœur de l'enquête
Selon le Washington Post, les enquêteurs s’intéressent à "une série de réunions" auxquelles a participé Jared Kushner ainsi que la nature de ses contacts avec la Russie. Considéré comme un intermédiaire central de Donald Trump en matière de politique étrangère, Jared Kushner avait notamment rencontré en décembre l'ambassadeur russe aux Etats-Unis, Sergueï Kislyak, ainsi qu'un banquier russe. L'avocat de Jared Kushner, Jamie Gorelick, a indiqué dans un bref communiqué que son client "s'était déjà volontairement proposé de partager avec le Congrès ce qu'il sait de ces rencontres. Il en fera de même pour toute autre enquête".
L'enquête du FBI, désormais dirigée par le procureur spécial Robert Mueller, doit faire la lumière sur une possible "coordination" entre des membres de l'entourage du président américain et le gouvernement russe. Deux proches de Donald Trump sont au cœur des interrogations : Paul Manafort, ex-directeur de campagne du président, et Michael Flynn, ancien conseiller à la sécurité nationale. Ce dernier est sous le coup d’une injonction du Congrès et accusé d’avoir reçu des paiements non déclarés de la part d’entités russes. Il a invoqué en début de semaine son droit au silence en refusant de fournir des documents sur ses liens avec la Russie.
Depuis le début cette affaire qui empoisonne sa présidence, Donald Trump a toujours farouchement nié tous liens avec Moscou et qualifié l'enquête du FBI et celles menées par le Congrès de "chasse aux sorcières", reconnaissant toutefois qu'il ne pouvait parler que pour lui-même.