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Les Suisses votent l'arrêt de leurs centrales nucléaires

Ce week-end, 58 % des électeurs suisses ont voté pour l'arrêt des centrales nucléaires et pour diviser par deux la consommation d'électricité d'origine nucléaire d'ici 10 à 15 ans.

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Nos voisins helvètes ont voté la sortie du nucléaire.

58 % des électeurs ont voté ce week-end pour l’arrêt des centrales nucléaires en Suisse, mais surtout pour diviser par deux la consommation d’électricité d’origine nucléaire d’ici 10 à 15 ans. Il faut dire que les Suisses sont extrêmement dépendants puisqu'ils achètent à l'étranger 75 % de l’électricité qu’ils consomment.

Ils font le pari qu’ils pourront consommer 43 % d’électricité en moins en 2035 par rapport à 2000.

Les Suisses ont décrété, il y a deux ans déjà, qu’il serait interdit de se chauffer à l’électricité d’ici 2023, alors qu’en France, ce mode de chauffage concerne un foyer sur trois. Sans compter tous les radiateurs d’appoint ou les chauffe-serviettes électriques dans les salles de bains. C’est pour ça que chaque hiver, en France, le réseau menace de sauter.

Il existe bien des alternatives au nucléaire. Les Suisses sont par exemple spécialistes de l’électricité hydraulique. Mais ces barrages sont aussi de très gros consommateurs d’électricité.

La solution qu'ils utilisent actuellement, c'est qu'à certains moments de l'année, voire de la journée, l’électricité en Europe est gratuite. Comme tout le réseau est interdépendant, il arrive que les centrales nucléaires ou les éoliennes allemandes produisent plus d’électricité que ce que les Européens consomment à un instant T. Or cette électricité est alors proposée gratuitement sur le marché intérieur de l’électricité. On va même jusqu'à vous donner de l’argent pour la consommer. Et là, qui agite la main ? Les Suisses, qui ont installé d’énormes pompes hydrauliques à côté de leurs barrages. Ils sont payés pour consommer de l’électricité qui va monter de l’eau dans leurs barrages. Mais cela ne va pas durer et ne sera pas viable dans le temps. D’où la nécessité de trouver d'autres solutions.

Écoutez le Journal de l'éco, la chronique de Jean-Baptiste Giraud dans Le Grand Matin Sud Radio

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