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Décimés, les Gallois tiennent le cap

Par Arnaud Rey

Depuis la préparation de ce Mondial, l'équipe galloise est maudite. Sauf que ce chat noir vient de battre la nation hôte de la Coupe du monde et postule sérieusement à une place qualificative en quart de finale. Le sélectionneur gallois, Warren Gatland, et son adjoint en charge des trois-quarts, Rob Howley, sont revenus sur les nombreux blessés dans leurs rangs et sur la préparation forcément perturbée du groupe en vu du match contre les Fidji demain au Millennium Stadium (17h45).

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Depuis la préparation de ce Mondial, l'équipe galloise est maudite. Sauf que ce chat noir vient de battre la nation hôte de la Coupe du monde et postule sérieusement à une place qualificative en quart de finale. Le sélectionneur gallois, Warren Gatland, et son adjoint en charge des trois-quarts, Rob Howley, sont revenus sur les nombreux blessés dans leurs rangs et sur la préparation forcément perturbée du groupe en vu du match contre les Fidji demain au Millennium Stadium (17h45).

La malheureuse série noire a commencé lors du dernier match de préparation face à l'Italie (victoire 23-19). Un match âpre qui se soldait par le forfait du demi de mêlée Rhys Webb (fracture du pied) et de l'arrière Leigh Halfpenny (rupture des ligaments croisés du genou). Un premier coup dur pour les gallois mais s'ils savaient ce qui les attendait en se posant sur le sol anglais... En l'espace de deux matchs contre l'Uruguay puis l'Angleterre, le Pays de Galles a perdu trois nouveaux soldats définitivement : les centres Cory Allen et Scott Williams touchés à une cuisse et un genou, et l'ailier Hallam Amos blessé à l'épaule. Sans compter le KO de l'arrière Liam Williams face à l'Angleterre qui le prive de ce troisième duel face aux fidjiens. Une longue liste de blessures qui a longtemps agacé le sélectionneur, Warren Gatland, désormais il se doit d'avancer dans ce Mondial. "J’en parlais à notre kiné, et il me disait que c’était probablement la pire série de blessures qu’il a connue dans une équipe. Mais il faut éviter de trop s’attarder là-dessus, parce qu’on ne peut rien y faire. Il faut continuer à avancer et à regarder devant soi. Je suis bien sûr déçu pour les joueurs concernés, mais il y a toujours un autre match à préparer." Heureusement, le vivier gallois est gracieusement fourni de joueurs de talents. Pour pallier aux deux derniers forfaits, l'ouvreur James Hook et le centre, Gareth Anscombe ont été rappelés. Deux très bons éléments selon Rob Howley, l'entraîneur des lignes arrières. "Tous les deux ont fait la préparation avec nous et James a une énorme expérience. Il est capable de jouer 12, 13, 10 et 15. Quant à Gareth, il a déjà joué dans le Super Rugby et il est aussi capable d’évoluer à l’arrière. On est très heureux de leur ouvrir la porte, même si c’est dur de perdre encore deux joueurs."

Une équipe rafistolée mais très forte mentalement

Malgré ces blessures, le Pays de Galles n'est plus qu'à deux rencontres d'un quart de finale tant espéré. Pour cela, chacun doit y mettre du sien, les entraîneurs en première ligne après leurs choix de joueurs et les acteurs du jeu obligés pour certain de jouer à un autre poste que le leur. "Après avoir perdu Rhys Webb et Leigh Halfpenny contre l’Italie en préparation, on a prévenu nos arrières qu’ils devraient peut-être jouer à des postes inhabituels au cours des semaines à venir. Mais ils se sont investis physiquement et mentalement. Tout le travail qu’ils font en dehors du terrain pour apprivoiser ces nouveaux postes est crucial. Regardez Lloyd Williams, qui est demi de mêlée mais qui est rentré à l’aile en fin de match contre l’Angleterre : ce qu’il a fait était exceptionnel. Ça restera comme l’un des grands moments de cette Coupe du Monde" a expliqué Rob Howley. On ne peut qu'acquiescer puisque Lloyd Williams était l'auteur du coup de pied de recentrage qui amenait l'essai gallois à dix minutes de la fin du match face à l'Angleterre. Finalement, ce rafistolage a peut-être aussi un effet positif dans l'état d'esprit gallois. Aucun joueur n'est dans le confort, tout le monde est contraint de mettre les mains dans le cambouis pour atteindre cet objectif commun. Cependant, il reste encore deux énormes matchs avant de lever les bras au ciel.

Rob Howley : "Les Fidji sont capables de mettre leur adversaire sous pression"

Prochain adversaire, les Fidji, la parfaite équipe pour jouer les troubles-fêtes. Surtout que cette rencontre a lieu seulement cinq jours après le match de Twickenham. "Quatre-cinq jours entre les matchs, c’est trop peu. On ne s’en plaint pas, parce qu’on le sait depuis longtemps et qu’on s’est préparés. Mais il faut faire attention. À l’heure actuelle, les contacts sont très brutaux. C’est important de se préoccuper de la santé des joueurs" a souligné Warren Gatland. Côté fidjien, on n'est pas épargné non plus par les blessures puisque l'ailier Waisea Nayacalevu et le pilier Isei Colati sont également forfaits et le monstre de l'aile, Nemani Nadolo, est suspendu une semaine. Pourtant, Rob Howley se méfie grandement de ces guerriers du Pacifique. "Jusqu’à maintenant, on a vu que les Fidji étaient capables de mettre leurs adversaires sous pression comme contre l’Australie. On s'est penché plus particulièrement sur la conquête, il est important de pouvoir s’appuyer là-dessus". Forcément, après l'exploit à Twickenham, un échec au Millennium Stadium de Cardiff est impensable pour l'entraîneur des trois-quarts gallois. "On aborde un match à domicile, devant les meilleurs supporters du monde, ce serait dommage de ne pas avoir fait le plein de confiance après ce qu’on a fait samedi." Rendez-vous est pris demain à 17h45 pour ce duel décisif en direct sur Sud Radio aux commentaires Jérémy Desoblin et David Gérard.

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