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Violences urbaines : front commun de la droite contre le gouvernement

Par Benjamin Jeanjean

Alors que des violences urbaines ont eu lieu ce week-end dans plusieurs villes de région parisienne et notamment à Bobigny, la droite critique ce lundi l’attitude du ministre de l’Intérieur Bruno Le Roux.

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L’affaire Théo n’en finit plus de faire la Une de l’actualité en France. Alors que l’enquête se poursuit sur cette interpellation musclée à Aulnay-sous-Bois qui a dérapé en viol selon le témoignage de la victime, plusieurs manifestations ont eu lieu ces derniers jours en région parisienne pour protester contre le sort réservé au jeune Théo et contre les violences policières dans certains quartiers. Comme malheureusement trop souvent dans ce genre de cas, les rassemblements pacifistes ont été émaillés de débordements violents, avec plusieurs incendies et affrontements avec les forces de l’ordre, notamment à Bobigny. Face à cette situation, le ministre de l’Intérieur Bruno Le Roux a tenu à apaiser les esprits. "J'appelle au calme. J'appelle à la responsabilité, à la sérénité, à la confiance dans la justice", a-t-il déclaré ce lundi, ajoutant qu'il serait "intraitable avec tous les casseurs". Mais pour la droite, l’attitude du gouvernement est loin d’être irréprochable dans ce dossier.

Solère : "On se demande ce que fait Bruno Le Roux"

"Il n'y a aucune violence légitime, c'est à la justice de faire la lumière sur ce qu'il s'est passé avec Théo mais c'est au gouvernement d'assurer l'ordre public. La manifestation a été autorisée à Bobigny, je ne comprends pas pourquoi le gouvernement a fait cela et nous ne comprenons pas où est passé Bruno Le Roux. Il y a un ministre de l'Intérieur, on se demande ce qu'il fait depuis plusieurs jours. Si François Fillon était président, le gouvernement n'aurait pas autorisé cette manifestation", a ainsi indiqué à RTL le député LR Thierry Solère, également porte-parole de François Fillon. "C'est au gouvernement d'assurer l'ordre public dans le pays et de rappeler que la loi n'est pas facultative. On le voit encore à Argenteuil, les casseurs cassent tout et ont un sentiment d'impunité", a-t-il conclu.

Estrosi : "La responsabilité du gouvernement est engagée"

Même son de cloche chez son collègue Christian Estrosi, qui a lui aussi fustigé sur Europe 1 l’autorisation de ces manifestations. "Nous avons des dizaines de personnes, notamment des retraités, des dames âgées, qui se font arracher leur sac chaque semaine, casser le col du fémur en étant bousculées. Est-ce que vous avez systématiquement des manifestations ? Nous avons connu le drame d’Ilan Halimi il y a quelques années, est-ce que l’on est descendu par milliers ? Lorsque l’on a lancé des cocktails Molotov dans une voiture de police dans une émeute, est-ce que l’on est descendu par milliers dans les rues pour défendre les policiers ?", a-t-il lancé avant d’interpeller le gouvernement. "Il est de l’autorité de l’État d’interdire ce type d’événements qui dégénèrent systématiquement en violences", a-t-il averti, estimant que "la responsabilité du gouvernement tout entier est engagée".Engluée depuis plusieurs semaines maintenant dans "l’affaire Fillon", la droite retrouve en tout cas toute son unité sur ce dossier, derrière son candidat qui a lui aussi pointé la responsabilité du gouvernement dans ces débordements. Pas sûr cependant que cela suffise à faire remonter à court terme François Fillon dans les sondages.

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