Finies les affaires, place à la campagne. C’était en substance le mot d’ordre déployé par François Fillon et ses soutiens ce mercredi soir lors d’une réunion publique à Compiègne. Le candidat de la droite à l’élection présidentielle, fragilisé et contesté jusque dans son propre camp, s’est en effet montré tranchant et offensif face aux militants, prenant notamment en grippe Emmanuel Macron, qui le devance aujourd’hui dans la plupart des sondages du premier tour. Ainsi, alors que le candidat du mouvement En Marche ! avait déclaré lors d’un déplacement récent en Algérie que la colonisation était un "crime contre l’humanité", François Fillon n’y est pas allé par quatre chemins pour lui répondre. "Monsieur Macron a osé dire que la colonisation était un crime contre l’humanité. Cette repentance permanente est indigne", a-t-il déclaré mercredi soir.
Monsieur #Macron a osé dire que la colonisation était un crime contre l'humanité. Cette repentance permanente est indigne. pic.twitter.com/DrEcvzoNjH
— François Fillon (@FrancoisFillon) 15 février 2017
"Trop facile de mélanger toutes les cultures dans la marmite"
Autre sujet, autre petite pique. Alors qu’Emmanuel Macron avait assuré à Lyon devant des milliers de sympathisants qu’il n’y avait pas de "culture française" mais plutôt une "culture en France" faite d’héritages divers, François Fillon l’a, ici aussi, repris de volée : "Monsieur Macron nous explique qu’il n’y a pas de culture française. C’est trop facile de mélanger toutes les cultures dans la marmite à fondre l’identité de la France". L’intéressé appréciera.
Monsieur Macron, la France ce n’est pas une fiction sans traits et sans visage ! Il y a une culture française ! #FillonCompiègne pic.twitter.com/i73rvIRXG3
— François Fillon (@FrancoisFillon) 15 février 2017
François Fillon à l’attaque sur l’islamisme radical
Alors que François Fillon a développé lors de ce meeting plusieurs mesures qu’il compte appliquer s’il est élu pour faire face à la montée de l’islamisme radical (encadrement de l’islam de France, dissolution de tout mouvement se réclamant du salafisme et des Frères musulmans, expulsion de tout étranger appartenant à la mouvance radicale…), l’ancien Premier ministre a taclé le "silence" de son rival sur ces sujets. "Sur le sujet capital de la menace islamique, avez-vous entendu une fois M. Macron expliquer sa stratégie ?", a-t-il déclaré.
Sur le sujet capital de la menace islamique, avez-vous entendu une fois M. Macron expliquer sa stratégie ? #FillonCompiègne
— François Fillon (@FrancoisFillon) 15 février 2017
"La gauche branchée de M. Macron ne s’encombre pas de programme"
D’une manière générale, c’est le flou programmatique savamment entretenu par Emmanuel Macron qui était dans le viseur de François Fillon mercredi soir. "La gauche branchée de M. Macron ne s’encombre pas de programme. Circulez, bon peuple, il n’y a rien à voir. Faites confiance aux énarques !", a-t-il notamment lancé.
La gauche branchée de M. #Macron ne s’encombre pas de programme. Faites confiance aux énarques ! #FillonCompiègne pic.twitter.com/mCmW6jveJi
— François Fillon (@FrancoisFillon) 15 février 2017