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Retailleau: "Depuis 10 ans, Bayrou fait perdre la droite et le centre"

Par Jérémy Jeantet

Le président du groupe LR au Sénat, Bruno Retailleau, ne s'inquiète pas d'une possible candidature du président du MoDem et se réjouit que François Fillon "arrive à parler du fond" après un mois à éteindre l'incendie du PenelopeGate.

Invité de l'émission Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat, Bruno Retailleau ne s'est pas montré inquiet d'une éventuelle candidature de François Bayrou à l'élection présidentielle, alors que le président du MoDem tient ce mercredi après-midi une conférence de presse pour annoncer publiquement ses intentions.

"Laissez-le vivre", a lancé le président du groupe Les Républicains au Sénat, pas tant par un souci de démocratie que parce qu'il "observe que les quelques sondages que nous avons montrent qu'il prend un peu plus de voix chez Macron" que chez François Fillon.

Sur le fond, Bruno Retailleau n'oublie pas l'histoire récente et la relation compliquée de François Bayrou avec la droite ces dernières années : "Il a été très dur. Il a fait perdre, pour partie, Nicolas Sarkozy. Déjà, en 2007, il y avait eu cette escapade avec Ségolène RoyalLes Français savent qui est François Bayrou. Il s'est ingénié, depuis 10 ou 15 ans, à faire perdre la droite et le centre."

"Pas l'ombre d'un doute" entre Juppé et Fillon

Interrogé sur la campagne de François Fillon, Bruno Retailleau s'est félicité que le candidat LR "arrive à parler du fond", après "un tel acharnement médiatique, qui a excédé les Français".

Il a également assuré qu'il n'y avait "pas l'ombre d'un doute" entre Alain Juppé et François Fillon, malgré l'appel du maire de Bordeaux, mardi, à "prendre en compte tous les électeurs de la droite et du centre", y compris ceux qui ont voté Alain Juppé lors de la primaire.

"Alain Juppé avait tenu à être là au meeting du 29 janvier à Villepinte, a rappelé Bruno RetailleauLe programme, on l’enrichit, on le précise, mais on garde la structure, on ne l’affadit pas parce que sinon, on trahit les millions de Français qui ont voté à la primaire."

"Macron, c'est la gauche bobo"

Le sénateur de Vendée a indiqué qu'il n'était pas surpris par les difficultés actuelles d'Emmanuel Macron, qui marque un peu le pas dans les sondages et à l'origine de deux polémiques la semaine dernière, en qualifiant la colonisation de "crime contre l'Humanité" et en évoquant "l'humiliation" des membres de la Manif pour Tous pendant le débat sur l'ouverture du mariage aux couples homosexuels.

"Les Français découvrent qui est Emmanuel Macron, c’est la gauche bobo, a-t-il expliqué. C'est quelqu'un qui est capable de déclarer en Algérie que son pays, pour lequel il veut présider aux destinées, est capable de crime contre l’Humanité, alors que c’est inexact et que ça blesse les Français. Il méconnaît l’histoire et veut conquérir un électorat communautariste, c’est une double erreur."

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