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Didier Guillaume : "Myriam El Khomri restera une grande ministre"

Par Mathilde Régis

Didier Guillaume, sénateur PS de la Drôme et président du groupe Socialiste au Sénat a présenté ce matin la loi travail du gouvernement comme "la plus grande avancée sociale de ces trente dernières années" et confesse un "déficit de pédagogie et de communication" sur cette dernière.

"La France se modernise, elle va mieux" s'exclame Didier Guillaume sur le plateau de Territoires d'Infos et de Sud Radio. "Ça fait sourire et ça fait rire, mais oui, ça va mieux. Si on regarde les chiffres, citez-moi un chiffre où ce n'est pas le cas : les chiffres de l'INSEE, les prévisions de croissance revues à la hausse, le pouvoir d'achat des Français. Les Français ne s'en aperçoivent pas parce qu'il y a encore trop de chômage. Et quand le chômage baisse deux mois de suite pour la première fois depuis 2010, on n'en parle pas." Pour le président du groupe socialiste au Sénat, "la faute n'est pas toujours à ceux qui gouvernent. La France est divisée, déstructurée et traversée par tout un tas de choses. La faute à la crise, au terrorisme, et aussi à ceux qui ne veulent pas montrer que les choses vont mieux."Le sénateur de la Drôme explique la volonté de son parti et a souhaité saluer Myriam El Khomri: "nous voulons moderniser avec la sécurité sociale professionnelle, le compte personnel d'activité. Pour la première fois, les droits ne seront pas attachés à l'entreprise, mais au salarié, ce sera la plus grande avancée sociale de ces trente dernières années. Myriam El Khomri restera comme une grande ministre, solide. Elle a pris beaucoup de coups, mais elle a tenu, elle est debout, parce que cette réforme est importante pour notre économie et pour les Françaises et les Français."

Une politique économique qui porte ses fruits ?

François Hollande tiendrait, selon lui, ses engagements pris au congrès de Bourget : "il a dit que les trois premières années, il faudrait se serrer la ceinture et que les deux dernières années, il y aurait de la redistribution. On nous dit des cadeaux, mais quel mépris, quelle honte. En début de quinquennat nous avions une situation difficile, il fallait redresser la France, la France est en faillite, elle n'était pas dans les critères de l'Europe, les déficits étaient énormes. Nous avions dit que nous allions redresser les comptes. Ça a été fait : les entreprises redeviennent compétitives, elles ont augmenté leurs marges. Le CICE tant décrié dans le pacte de responsabilité porte ses fruits. Le suramortissement voulu par le gouvernement et par le Premier ministre porte ses fruits pour les entreprises" s'exclame Didier Guillaume.

"Les référendums d'entreprise, c'est ça la nouvelle démocratie sociale"

Dans le texte de la loi travail, l'article 2 cristallise les passions, Didier Guillaume le considère ce matin comme une avancée : "l'inversion de la hiérarchie des normes, ça ne me gêne pas. S'il n'y a pas 50% de syndicalistes qui votent, les referendums d'entreprise, c'est ça la nouvelle démocratie sociale. Il y a une majorité de syndicats dans notre pays qui soutiennent cette loi. Quand j'entends Laurent Berger de la CFDT, l'UNSA, la CFTC, la CGC, cette loi va dans le bon sens."Présentée ce matin au Sénat, le texte de loi devrait être modifié et amendé en commission, l'occasion pour Didier Guillaume, comme pour Gérard Larcher hier, de voir la différence entre la droite et la gauche : "Il y a un texte, celui qui a été présenté avec tout un tas d'avancées avec des négociations avec les syndicats. J'attends presque avec délectation les propositions que va faire la droite au Sénat. Nous allons voir la différence entre la droite et la gauche. La droite, c'est la déstructuration du Code du travail. Nous, nous voulons le réguler, c'est fondamentalement différent. Nous voulons créer un nouveau contrat social." Le sénateur de la Drôme a également appelé pour une "trêve républicaine" afin que l'Euro se déroule dans de bonnes conditions : "j'ai beaucoup de respects pour les syndicats, j'aimerai que les manifestations s'arrêtent avant l'Euro, je crois que c'est possible. L'Euro est une grande fête où des centaines de milliers d'Européens vont venir. J'en appelle à la responsabilité de toutes et de tous pour une trêve républicaine."Regardez l'interview de Didier Guillaume, président du groupe socialiste au Sénat et sénateur de la Drôme, invité de Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat.

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