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A. Montebourg : "Difficile, pour M. Valls, de rassembler les gauches"

Par Jérémy Jeantet

Pour Arnaud Montebourg, la candidature de Manuel Valls à la primaire de la gauche, que le Premier ministre doit officialiser ce lundi soir, n'est "pas une surprise", mais prévoit des difficultés, pour "le théoricien des gauches irréconciliables", de parvenir à unir au-delà du Parti socialiste.

Quelques jours après l'annonce du renoncement de François Hollande à briguer un second mandat présidentiel, c'est Manuel Valls qui va se lancer dans la course. Le Premier ministre officialisera sa participation à la primaire de la gauche ce lundi soir, depuis son fief d'Evry.Pour Arnaud Montebourg, déjà candidat à cette primaire, ce "n'est pas une surprise". Mais l'ancien ministre s'est empressé de rappeler "l'échec politique de ce quinquennat" : "Le pays ne s'est pas redressé et la gauche a disloqué son camp."En première ligne, François Hollande, donc, mais également Manuel Valls, le "théoricien des gauches irréconciliables". Une sortie du Premier ministre qui, selon Arnaud Montebourg, invité de l'émission Territoires d'Infos, dans le Grand Matin Sud Radio et sur Public Sénat, rendra "très difficile", pour Manuel Valls, "de rassembler l'ensemble des gauches".Appelant de ses vœux un débat "projet contre projet", l'ancien ministre du Redressement productif pense également à l'après-primaire et à ce nécessaire rassemblement : "Si la gauche est en morceaux, elle sera condamnée à être spectatrice et arbitre d'une confrontation entre le candidat ultralibéral, François Fillon, et la famille Le Pen."

"Emmanuel Macron est dangereux pour la France"

Cela nécessite donc, pour le vainqueur de la primaire, de discuter avec Jean-Luc Mélenchon pour tenter de trouver un accord de Gouvernement. Quant à Emmanuel Macron, Arnaud Montebourg estime que l'ancien ministre de l'Economie est "dangereux pour la France"."Il fait chuter la gauche, donc il est dangereux pour la France, a indiqué Arnaud Montebourg. Si on se retrouve entre François Fillon et Mme Le Pen, vous croyez que les électeurs de gauche vont aller voter pour François Fillon ? Donc il est possible que Mme Le Pen l'emporte l'année prochaine."

"J'ai commis une erreur en 2012"

Interrogé sur ses regrets par rapport à son soutien de François Hollande lors de la primaire socialiste de 2011 ou de sa participation au Gouvernement, Arnaud Montebourg a reconnu une "erreur d'appréciation" : "Si c'était à refaire, je ferais autrement. Je pense que j'ai commis une erreur en 2012, lorsque j'ai eu un choix difficile à faire entre Martine Aubry et François Hollande. J'ai reconnu cette erreur, c'était une erreur d'appréciation. Beaucoup de Français, des millions de Français ont commis cette erreur d'appréciation."

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