Ces fameuses boues rouges, une masse orange qui tapissent le fond du parc des calanques dans la Méditerranée, où vivent des dizaines d'espèces menacées, protégées ou rares. D'où viennent-elles ? Du groupe Alteo, le premier producteur d'alumine, un matériau issue de la bauxite est une ressource indispensable pour fabriquer de la céramique utilisée dans le domaine de l'électronique. Une tonne de cette roche orange chauffée à blanc produit 500 kilos d'alumine, tandis que les restes sont des déchets toxiques. On les relâche directement dans la mer depuis environ 50 ans, tant et si bien qu'aujourd'hui 20 millions de tonnes se trouvent au fond de la mer. Des matières premières, qui, non seulement détruisent la nature, mais aussi le système nerveux des jeunes enfants et des foetus.
L'état, via une autorisation préfectorale du 28 décembre 2015, continue d'autoriser Alteo à déverser ses déchets dans la mer jusqu'en 2022. Les opposants aux boues rouges crièrent au scandale et demandèrent a consulté le compte rendu de la fameuse réunion interministérielle du 30 novembre 2015, au cours de laquelle Manuel Valls aurait exigé qu'Alteo puisse continuer à déverser ses déchets liquides dans la Méditerranée. Cette demande fut accordée le 6 janvier par le tribunal administratif de Paris.
Les boues rouges sont désormais interdites, mais cela a pris du temps, car Alteo emploie 450 salariés et fait travailler indirectement 1000 personnes dans la région. Un argument important qui entraine de graves conséquences pour la région. Pour mémoire les associations de pécheurs, de riverains et de protection de l'environnement, rappellent qu'un ultimatum avait déjà été envoyé à Alteo, qui s'appelait Pechiney il y a 20 ans, quelques millions de tonnes de boues rouges plus tard, on attend toujours.