Elle veut diviser par deux le nombre de voitures individuelles polluantes parcourant la Ville Lumière. Avec pour objectif de reconquérir l'espace public au profit des piétons et des cyclistes. Elle a donc annoncé la transformation en voies piétonnes de 3,3km des voies sur berge de la rive droite. Cela a déjà enflammé les esprits, on s'en souvient.
Il est vrai que c'est une mesure compliquée à vivre, surtout pour les habitants de banlieue qui viennent travailler à la capitale. Ce qu'explique Anne Hidalgo, c'est que l'urgence est environnementale avec le problème sanitaire que pose les particules fines. Et donc elle a aussi annoncé la création d'un tram-bus sur les quais, la fermeture d'une portion de ces mêmes quais et la création d'une piste cyclable rue de Rivoli. À n'en pas douter, les esprits vont continuer à s'échauffer.
Reste que le 30 novembre dernier avait lieu le sommet C40 cities à Mexico, dont Anne Hidalgo est la présidente. Le chiffre étant symbolique, l'événement avait réuni plus de 83 maires gérant des villes majeures. Le but étant d'accélérer cette difficile mutation écologique, car il ne faut pas oublier que ces grandes cités représentent environ 600 millions d'habitants, 25 % du PIB mondial et qu'elles sont responsables de 70 % des émissions de gaz à effet de serre. Elles ont un rôle à jouer et le prennent très au sérieux. Madrid veut devenir une ville verte, Stockholm veut se débarrasser de tous ses combustibles fossiles d'ici 2040, Los Angeles est la première ville américaine à utiliser des LED pour ses éclairages publics et ainsi de suite...
Et madame Hidalgo préside ce sommet pour les trois prochaines années, mais en plus elle a signée le manifeste « Womans for climate », qui soutient toutes les femmes du monde qui travaillent sur des politiques locales climatiques. Malgré les difficultés, elle a vraiment décidé de faire bouger les choses.