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Près de 700 mineurs français vont rentrer de Syrie

Par Benjamin Rieth avec l'AFP

Actuellement, 700 mineurs français se trouvent en Syrie, et leur retour en France est "juste une question de temps", a déclaré ce jeudi la sous-préfète chargée de coordonner les actions contre la radicalisation en France.

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Actuellement, 700 mineurs français se trouvent en Syrie, et leur retour en France est "juste une question de temps", a déclaré ce jeudi la sous-préfète chargée de coordonner les actions contre la radicalisation en France.Sylvie Especier, responsable de la cellule nationale de la coordination et d’appui à l’action territoriale au sein du Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation estime qu’il reste "pas loin de 700" mineurs français "dont plus de la moitié ont moins de 5 ans, et le tiers est né sur place."Cette spécialiste a comptabilisé 24 retours de mineurs depuis le mois de septembre dernier. "C’est juste une question de temps" avant que l’ensemble de ces mineurs reviennent sur le territoire, a déclaré Sylvie Especier lors d'une réunion à Nice du réseau "Radicalisation awareness network"

Scolariser ses enfants si possible

Une fois arrivés sur le sol français, ces mineurs, âgés de quelques mois à 16 ans selon les autorités, sont pris en charge dans le cadre de l'aide sociale à l'enfance (ASE). "Nous procédons à un examen médical, car ce sont des enfants qui ont le plus souvent connu des conditions de vie très difficiles. Il y a ensuite un examen psychologique, avec un suivi par des psychologues et du personnel médical", a déclaré Sylvie Especier.Les mineurs peuvent être scolarisés, mais "ce n'est pas toujours possible tout de suite", reconnaît-elle : "En tout cas, c'est l'objectif que nous poursuivons: permettre à ces enfants de retrouver une vie d'enfant. Pour les plus grands, c'est la question d'une formation qui se pose."

"Nous réfléchissons à de nouvelles formes d’accueil"

Leurs parents étant placés en garde à vue à leur arrivée en France, les mineurs sont séparés de leur famille. "Pour faire face à ces retours dans les mois qui viennent, nous réfléchissons à de nouvelles formes d'accueil. On envisage par exemple, mais ce n'est encore qu'à l'état de la réflexion, la création de centres mères-enfants, quand il s'agira d'enfants en bas âge.""Il ne faut pas être candide non plus. Certains de ces enfants, on le voit par exemple sur des vidéos où ils exécutent des otages, ne peuvent pas être placés en famille d'accueil", a nuancé Sylvie Especier. Les enfants âgés de plus de 13 ans peuvent également être poursuivis par la justice.

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