Quelques jours à peine après l’attaque d’un militaire au Louvre par un Egyptien qui a admis avoir voulu agir en réaction à l’action de la France en Syrie, une cellule terroriste avait été arrêtée à Montpellier juste avant un attentat imminent. Parmi les membres de ce groupe, une mineure de 16 ans, prénommée Sarah et compagne de l’un des suspects. Accusée d'association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste criminelle, ainsi que de fabrication et détention d'explosifs en bande organisée, la jeune fille fait part aujourd’hui de ses regrets d’après son avocat.
"Elle ne partage pas les idées de Daesh"
"Dès sa garde à vue, elle a dit qu'elle ne partageait pas les idées de Daesh, (…) son allégeance était une allégeance utopiste, et croyez-moi, ceux qui font allégeance ne s'expriment pas ainsi devant les services de police et encore moins devant les juges d'instruction", a confié à France Bleu Hérault son avocat Frank Berton, décrivant le parcours d'une jeune fille qui s'est convertie à l'islam à l'adolescence après le divorce de ses parents, sans croire cependant aux idées extrémistes de l'État Islamique. Rencontrant son compagnon sur le Web, elle se serait mise à lui obéir aveuglément. "Il lui a demandé de faire allégeance à Daesh, c'était une condition du mariage", ajoute-t-il.
"Elle peut être rattrapée, cette gamine"
Selon Frank Berton, le profil de Sarah ne correspond pas à celui d’une adepte de l’islam radical : "Elle est allée à trois reprises sur le site "stop-djihadistes" et puis elle n'a pas eu la force, et elle l'a dit aux auditions : "J'ai été égoïste !"". "La machine judiciaire est en place (...) elle peut être rattrapée, cette gamine. Je suis optimiste pour sa santé mentale, sa personnalité peut être reconstruite", a-t-il ajouté alors que sa cliente est pour le moment incarcérée dans une prison du sud de la France.