Une agression au couteau a eu lieu ce matin au Carrousel du Louvre à Paris. Selon Michel Cadot, préfet de police de Paris, un individu s'est précipité sur des militaires de l'Opération Sentinelle, armé d'"une machette et peut-être d'une deuxième arme", en criant "Allahu Akbar". Les militaires ont répliqué, tirant 5 balles dont une au moins a atteint l'assaillant au ventre, ce dernier étant grièvement blessé. Le militaire visé, lui, est légèrement blessé à l'arcade et a été pris en charge par le Samu. Toujours selon Michel Cadot, les sacs à dos que portaient l'individu ne contenaient pas d'explosifs. Le ministère de l'Intérieur a annoncé la mise en place d'un périmètre d'exclusion qui entoure l'ensemble des jardins, du Carrousel et du musée. Les 250 personnes qui étaient dans le musée ont été dans un premier temps maintenues à distance en sécurité, avant de ressortir au compte-gouttes.
Cazeneuve : "une attaque visiblement à caractère terroriste"
Selon Pierre-Henry Brandet, porte-parole du ministère de l'Intérieur, Bruno Le Roux va écourter son déplacement en Dordogne pour présider une réunion de travail et se rendre au chevet du militaire blessé. "Cet événement nous rappelle que la menace est évidemment présente, qu'il faut faire extrêmement attention, que c'est l'affaire de tous. mais en cette période de meance particulièrement élevée, les forces de l'ordre aux côtés des militaires sont d'une vigilance sans faille", a déclaré le porte-parole, avant de préciser qu'une deuxième personne avait été interpellée. Le Premier ministre Bernard Cazeneuve, de son côté, parle d'une attaque "visiblement à caractère terroriste". "Je veux dire à quel point j’ai le cœur plein de reconnaissance et de gratitude pour les policiers, les gendarmes et les militaires qui assurent la sécurité et la protection de la nation et des Français dans un contexte de menace qui demeure extrêmement élevée", a-t-il ajouté lors d'un point presse. Une enquête a été ouverte pour "tentatives d'assassinats aggravés en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle", indique le parquet ce matin. Les investigations sont confiées à la section antiterroriste de la Brigade criminelle (SAT) et à la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).