Le spectre des attentats terroristes va-t-il rythmer la campagne électorale actuelle jusqu’à la présidentielle d’avril prochain ? Alors qu’un Egyptien de 29 ans a attaqué à la machette des militaires en faction devant le Louvre la semaine dernière, une nouvelle opération antiterroriste a débouché sur l’arrestation de quatre personnes (trois hommes et une femme) à Montpellier. Ces dernières sont soupçonnées de préparer une action violente, annonce l'AFP. L’un des hommes serait suspecté d’avoir voulu commettre un acte kamikaze en France, selon la Sous-direction antiterrorisme (SDAT).
Un laboratoire découvert
Trois des quatre suspects seraient âgés de 20, 26 et 33 ans. Le quatrième est une femme mineure, seulement âgée de 16 ans, qui devait se marier avec le suspect soupçonné d'avoir préparé un acte kamikaze et se rendre en Syrie une fois l'attentat commis, en tant que veuve d'un martyr de l'Etat Islamique. Elle a d'ailleurs enregistré le 8 février une vidéo d'allégeance à l'organisation terroriste. Dans l'appartement où les policiers ont procédé aux interpellations, un laboratoire créé pour fabriquer du TATP a été découvert. 71 grammes de cet explosif ont été retrouvés, ainsi qu'un litre d’acétone, un litre d’eau oxygénée et de l’acide sulfurique.
Projet d'attentat 'imminent" sur le sol français
Dans un communiqué publié en début d'après-midi, le ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux a tenu à féliciter les enquêteurs de la SDAT pour ces interpellations. "Le ministre salue la réussite de cette opération qui, selon les premiers éléments recueillis, a permis de déjouer un projet d'attentat imminent sur le sol français", peut-on notamment lire dans ce communiqué.